Lors d’une conférence de presse tenue à Pétion-Ville le jeudi 1er février 2024, les responsables du parti politique les Engagés pour le Développement (EDE), ont annoncé toute une série de mobilisation contre le gouvernement d’Ariel Henry à travers tout le pays pour les 5, 6 et 7 février 2024.
Le parti EDE qui appelle la population à la mobilisation afin d’exiger la démission du Premier ministre Ariel Henry prévoit d’organiser le lundi 5 février, un sit-in devant la Primature. Le leader du parti, Claude Joseph a déploré la situation d’insécurité à laquelle fait face le pays et a déclaré que le peuple haïtien n’en peut plus. Le parti se met au côté de la population car, la gouvernance actuelle est marquée par « l’indifférence et l’inaction face aux exactions des gangs qui doit être changée », a laissé entendre l’ancien locataire de la Primature précisant que la gouvernance du pouvoir en place est caractérisée par l’assassinat de paisibles citoyens, déplacements forcés des milliers de familles et décapitalisation de la classe moyenne.
« Le 7 février prochain, il n’y aura aucune possibilité pour qu’Ariel Henry s’en sorte. Il doit donc remettre le pouvoir à ceux qui peuvent conduire le pays dans la bonne direction où son développement sera priorisé », a défendu Claude Joseph, s’appuyant sur l’échéance politique de l’accord du 21 décembre 2022 dont le gouvernement est cosignataire.
Pour cela, l’ancien Premier ministre haitien exhorte la population haïtienne à prendre en main sa destinée face à l’équipe gouvernementale qu’il qualifie de sanguinaire et clanique. Selon lui, le nombre de personnes tuées en 2023 dans le pays, est estimé à environ 5000 morts ou plus, dépassant celui du conflit russo-ukrainienne.
Face à un tel constat d’échec, le dirigeant politique lance un appel à la mobilisation générale pour obtenir la démission du PM Ariel Henry.
